• +1 514 384 1111
  • ENTREPÔT OUVERT SUR RENDEZ-VOUS UNIQUEMENT

Mon voyage à travers l'art de l'artisanat marocain des tissus

par nizar ennabil sur July 30, 2023

Venez, rejoignez-moi, je vous ouvre la porte du monde captivant de l'artisanat textile marocain. Un royaume où chaque fil est un conteur, chaque métier un conte de tradition et chaque artisan un gardien de l'histoire.

Mon voyage commence dans les coins feutrés des maisons marocaines, là où l'ancien métier de la broderie s'épanouit entre les mains habiles des femmes. Dans chaque région, la broderie a un caractère distinctif, chacun unique dans sa gamme de points, de motifs et de couleurs.

Broderie : une symphonie de points

La broderie, cœur de l'artisanat textile marocain, m'a d'abord accueillie. Chaque région avait son langage de broderie unique, parlant à travers les aiguilles des femmes artisanes. A chaque point, j'ai commencé à décoder leurs histoires.

À Fès, les artisanes communiquaient par des points de ligne double face, créant des motifs symétriques qui semblaient identiques des deux côtés. Les points de Meknès étaient différents, parlant dans le dialecte des points de ligne, des points tressés et des points de croix, chacun ajoutant son accent unique au conte.

Alors que je voyageais à Rabat, la langue a encore changé. Ici, la broderie parlait à travers des points plats, chacun posé près du tissu, créant une texture lisse et cohérente agréable au toucher.

A Salé, l'histoire était racontée à travers le langage du point de croix. Un point simple mais puissant qui s'entrecroise sur le tissu, formant des motifs et des motifs complexes.

Enfin, à Tétouan, les points dansaient sous forme de points tressés et de points de croix sans envers. Chaque point soigneusement entrelacé, chaque point de croix se pose parfaitement sur le tissu.

À travers leurs dialectes de broderie distincts, ces régions avaient tissé des histoires d'héritage, de tradition et de l'esprit durable de l'artisanat marocain dans chaque fil. Chaque point était un témoignage de leur patience, de leur précision et de leur passion, chaque broderie une mélodie dans la symphonie de l'artisanat du tissu marocain.

Apprendre la broderie ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut six longs mois de patience, de précision et de persévérance. Les outils? Étonnamment simple. Un métier à broder en bois monté sur quatre pieds, une aiguille et des bobines de laine et de coton. Ces humbles instruments, guidés par des mains habiles, donnent naissance à de superbes créations qui occupent une place centrale dans les foyers marocains.

parsementerie-maroc

Photo de Kevin Wenning sur Unsplash

Passementerie : les fils dansent au rythme de la tradition

Ensuite, j'ai découvert la passementerie, un royaume artisanal qui prospère encore dans un monde de plus en plus dominé par les machines. Dans cet art, l'artisan – le passementier – manie habilement des bobines montées sur trois rouets, enroulant des fils autour de son genou et de son orteil. J'ai regardé, hypnotisé, les fils danser dans des ceintures, des attaches de rideaux, des ceintures de caftan, des cordons pour les poignées de poignard, et plus encore. Chaque produit, travaillé à dessein, porte un écho de la tradition, une touche de l'esprit marocain.

Feutrage : travail physique tissant une histoire de résilience

Entrer dans le monde du feutrage a été transformateur. Ici, le « lebbad », ou artisan feutrier, manipule les fibres de laine à l'aide du fameux savon noir de Casablanca jusqu'à ce qu'elles se fondent en une nappe dense et homogène. Le processus de feutrage, à la fois laborieux et exigeant physiquement, témoigne de la ténacité des artisans marocains. Les produits finaux - tapis de prière, couvertures de selle et couvre-chefs - ne sont pas seulement des objets, mais des récits de résilience et de dévouement.

Le tissage : des fils qui relient les récits de la tradition

La dernière étape de mon voyage était aux métiers des tisserands. Ici, les artisans donnent vie à la laine, au coton et à la soie, les transformant en une toile de récits. Des brocarts de la ville aux étoffes inébranlables de la campagne, chaque pièce tissée est un miroir reflétant la diversité du Maroc.

J'ai regardé les tisserands diriger leurs métiers à tisser, verticaux ou horizontaux, leurs mains dansant habilement entre la chaîne et la trame. Le rythme du métier à tisser, la cascade de fils et l'évolution des motifs étaient un spectacle captivant, un témoignage de l'art durable du tissage marocain.

Alors que je terminais le chapitre sur mon voyage à travers l'artisanat du tissu marocain, je suis resté avec une profonde admiration pour les artisans qui préservent avec amour ces traditions. Broderie, passementerie, feutrage, tissage - chaque métier détient une histoire unique d'héritage culturel, de créativité et de savoir-faire méticuleux. Ils forment la tapisserie riche et colorée de l'histoire du Maroc, une tapisserie que j'ai eu le privilège de toucher, de voir et d'expérimenter.

Laisser une réponse