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Mes empreintes ont laissé une trace dans l'ancienne ville de Meknès, une ville impériale qui résonne de la grandeur et de l'extravagance proche de Versailles. Il a été construit par le souverain Moulay Ismail, contemporain de Louis XIV, qui souhaitait graver son nom dans les livres d'histoire.
Chaque coin et recoin de Meknès respire le charme, témoignage du mélange de beauté naturelle et des compétences des artisans locaux. Un de ces endroits où ce mélange était le plus évident était le Palais Dar Jamaï. C'était un trésor d'art marocain, un sanctuaire qui présentait un éventail d'artisanats régionaux : broderie, damasquinerie, dinanderie, sculpture sur bois, tissage, travail du cuir et céramique.
La Broderie Enchanteresse de Meknès
A Meknès, comme je l'ai constaté dans de nombreuses villes du nord, la broderie n'était pas qu'un art ; il était vénéré comme une forme d'art. Les broderies de Meknès ont été fortement influencées par les techniques de Fès mais avaient des caractéristiques uniques qui les distinguaient.
La première chose qui m'a frappé, ce sont leurs couleurs vibrantes. Contrairement aux broderies monochromes que j'avais vues ailleurs, les pièces de Meknès étaient à double face, ornées d'une palette brillante. Même les points avaient de la variété. Le point droit le plus couramment utilisé a été modifié ici. Au lieu de compter les fils, les artisans travaillaient à l'instinct, une compétence développée en raison de la difficulté de travailler avec le voile de coton extrafin ou la mousseline.
Les dessins étaient plus denses que ceux de Fès, compromettant parfois la clarté. Mais la beauté était dans les détails. Les bordures brodées et les motifs de fond remplis de petites fleurs ou de sillons témoignent du savoir-faire de l'artisan. Les écharpes de bain et les nappes étaient vraiment les pièces les plus remarquables, leurs motifs vibrants un souvenir parfait de Meknès.
Le Délicat Damasquinage de Meknès
Ensuite, je suis tombé sur une autre forme d'art qui était fascinante - le damasquinage. Ce processus délicat impliquait d'intégrer des fils lisses ou torsadés de cuivre, d'argent et d'or dans le métal.
Historiquement, le damasquinage était pratiqué à Damas, chez les Égyptiens, les Romains et les Italiens. L'Orient, surtout à partir du XIe siècle, avait dominé cet artisanat. En Syrie, le fer damasquiné n'était utilisé que pour les armes, mais la technique a ensuite trouvé sa place dans les objets ornementaux. Les artisans de Meknès avaient fait un pas de plus. Ils avaient incorporé le damasquinage dans leurs plateaux décoratifs, leurs plats, leurs petits vases et même leurs bijoux.
Certaines des pièces les plus complexes étaient celles sculptées. Les artisans sculptaient souvent des oiseaux à long cou, des cerfs et des chevreuils, qui mesuraient jusqu'à un mètre de haut. Chaque détail témoignait du temps, des efforts et des compétences investis dans le processus.
Alors que je conclus mon voyage à travers Meknès, je ramène avec moi non seulement des souvenirs, mais des souvenirs de la grandeur de la ville, de son savoir-faire et des histoires gravées dans chaque œuvre d'art. Venez explorer ce voyage magique à travers Meknès avec moi sur Tuyya.com, où nous célébrons et partageons la beauté des produits artisanaux marocains.
Photo de Alex Azabache sur Unsplash